Témoignages de deux vacancières au VSA

Françoise: "Je suis Françoise S., Maman de deux enfants en situation de handicap. Je membre de l’AFEH (Association des Famille d’Enfants Handicapés depuis 1969, la date de sa création. En tant que membre actif, j'ai été présidente de la section Seine-Saint-Denis pendant 15 années.
Mes enfants ont une atrophie cérébelleuse, qui engendre une immaturité du cerveau et des problèmes de coordination motrice en autre. C’est un gros handicap. Ils ont huit ans d'écart et aujourd’hui ils sont ensemble dans un FAM (foyer d’accueil médicalisé) à SAVIGNY SUR ORGE.
Le VSA, fait partie de toutes les démarches qu'on a faites avec l'AFEH. Il y a eu la création de plusieurs établissements, dont le VSA. Il y a eu la MAS de Varetz , le CAT (Centre d’aide par le travail) de Nuits-Saint-Georges, les centres de vacances, et en 2013, le VSA, inauguré par François Hollande.
La première fois que je suis venue au VSA, hormis pour l’inauguration, c'était après la période Covid. Les colonies AFEH de mes enfants avaient été annulées et en compensation nous avions eu 2 semaines d’offertes au VSA. Et nous avons passé de très bonnes vacances, j'ai vu que c'était formidable donc nous avons participé à un séjour aidants/aidés par la suite.
Les parents aidants vieillissent comme les autres, j’ai 86 ans, les vacances au VSA avec mes enfants ça me soulage du quotidien. C'est un endroit qui est fait pour que les parents se reposent tout  en étant avec leurs enfants. Il y a les séjours aidants/aidés, mais il est aussi possible de venir en dehors de ces séjours."
 
 
 
C’est quoi pour vous un séjour aidants/aidés ?
 
Françoise: "Les séjours aidants/aidé ce sont des semaines où les parents, -- ou, selon les situations de famille ce sont souvent les mamans seules avec leurs enfants—viennent se détendre en famille. Et quand on arrive au VSA, on se sent soulagé parce qu’il y a un relais possible par les animateur(ice)s pour la prise en charge des aidés.
 Pour les activités, il y a des visites culturelles, des animations, des sorties (parc animalier etc.), des ateliers, on a le choix d’y participer ou non. Il y en a (des activités) qui sont organisées pour les aidants et d’autres pour les aidés."
 

Quels bénéfices y trouvez-vous en tant qu’aidantes ?

Françoise: "Je me sens sécurisée, je sais qu'ici, si j'ai envie de me reposer sans m'occuper de mes enfants, il y a de la relève. Il y a aussi le fait qu'on soit en contact avec d'autres familles, d'autres mamans, papas, donc d’autres handicaps, et on voit que l’on n'est pas seul. Ça crée beaucoup de lien. Et puis on est dans un climat de normalité, c'est marrant, c'est comme ça que je le ressens."
Fanny: "On se rend compte qu'il y a d'autres problèmes que parfois on n’est pas aussi malheureux qu’on croit l’être, ça fait réfléchir."
 
 
Quels bénéfices y trouvez-vous pour les aidés ?


Fanny: "Ils voient et font d'autres choses."
Françoise: "Ils sont très contents parce que c'est quand même des vacances.
Dans les établissements où ils sont, même s’il y a parfois des activités, il y a des horaires à respecter, c’est très structuré, ici c'est quand même plus relâche et, c'est les vacances. Et il y a la piscine, les activités, aujourd’hui c'était médiation animale avec un chien par exemple, des activités qui change de leur quotidien c’est important. Il y a aussi les visites, les grottes de Lascaux par exemple, qui acceptent les fauteuils roulants."
 
 
Votre première impression Fanny ?

Fanny: "Moi je trouve que c’est bien, pour ma mère en tant qu’aidante, parce qu’elle est beaucoup plus détendue. A la maison, même si elle a de l'aide, elle a les charges de la maison, même si ce n'est pas énorme, c'est quand même une responsabilité. Ici, elle se laisse beaucoup plus aller, elle est bien détendue. Les enfants, voient d'autres choses et passe du temps en famille aussi. Mais il y a toujours quelqu'un de disponible pour les emmener promener ou marcher, dans la mesure de ce qu’ils peuvent faire. C'est vrai qu’elle est soulagée moi je trouve. Et elle dort beaucoup mieux. C'est bénéfique pour ma mère."
 
Que diriez-vous aux personnes qui ne connaissent pas le VSA ?
 
Fanny: " Venez voir !
Par rapport à ma sœur, mon frère, qui sont déjà venus, j'avais entendu parler du VSA, mais je ne me rendais pas compte à quel point les personnes qui aident (les animateur(ice)s) sont disponibles. Vraiment, ça c'est super. Et puis, il y a un lien qui se crée dans les familles ça permet d’échanger aussi."
 
Françoise: "Et on se retrouve dans un milieu où on est dans la même galère. Beaucoup d'empathie de la part de l’équipe encadrante et ça c’est extraordinaire.
On est à l'aise, contrairement à d’autre lieu, à l'extérieur, chez les amis ou dans un magasin, on est toujours regardé, on a peur de déranger... Là, ce n’est pas pareil : Ils crient, ils crient, ils pleurent, ils pleurent, ils rigolent, ils rigolent. Voilà, tout le monde comprend. On a presque une atmosphère de normalité. C'est incroyable."
 
Fanny: "C'est-à-dire que là, on a l'impression que rien n'est grave, que tout va s'arranger quoi qu'il arrive. Et tout est plus simple ici, les installations sont adaptées, c'est facile."
 
 
 
 
Merci beaucoup  Mesdames pour vos témoignages.
 
Françoise: "On a parlé avec le coeur."